Juger avec cœur : Nathalie Brodeur et son implication avec COFFRE

LES CHRONIQUES DU QUARTIER

Le Canada Français — jeudi 15 mai 2025

Par Émilie Rey

Un engagement sincère pour l’humain et l’égalité

Depuis huit ans, Nathalie Brodeur œuvre au sein de la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu, après une carrière autour du service à la clientèle, dans l’hôtellerie et la restauration. Ce virage s’est fait naturellement, porté par sa passion pour l’entrepreneuriat et son désir de contribuer à sa communauté. Impliquée dans plusieurs conseils d’administration, elle voit l’engagement social comme une extension de son rôle professionnel.

Sur la question de la place des femmes dans le monde du travail, Nathalie observe une évolution marquée. Lorsqu’elle a intégré la Chambre de commerce, une seule femme siégeait au conseil d’administration. Huit ans plus tard, les femmes sont bien représentées autour des tables de décision. Pour elle, cette transformation reflète un changement nécessaire, mais encore relativement récent.

 

Lorsque je lui pose la question si elle se considère comme « féministe », elle me répond : « Je ne suis pas militante, je suis impliquée. » Pour elle, le féminisme se manifeste par l’action concrète, le soutien mutuel et la bienveillance. Elle préfère aider les femmes à prendre leur place en favorisant le développement de liens, en facilitant l’accès aux bonnes ressources et en créant des opportunités. Elle se considère comme une « facilitatrice de rencontres significatives ».

Une collaboration naturelle avec COFFRE

C’est avec cette même énergie que Nathalie a accepté de faire partie du jury du Gala les Exception’Elles, organisé par COFFRE. Le Gala a pour mission de célébrer la détermination des femmes dans les métiers à prévalence masculine. C’est une occasion unique de mettre en avant les femmes qui osent briller dans des domaines parfois moins connus et/ou reconnus.

Déjà familière avec l’organisme grâce à des collaborations passées, elle découvre avec curiosité l’univers des femmes œuvrant dans les métiers non traditionnels. Même si peu de femmes de son entourage évoluent dans ces domaines, elle reconnaît l’importance de leur donner une voix.

Son rôle de jurée est pour elle une expérience enrichissante. En découvrant les candidatures, elle est frappée par la diversité et la richesse des parcours. Elle voit ce gala comme une source d’inspiration, notamment parce qu’il réunit des femmes à différentes étapes de leur cheminement : des étudiantes en pleine exploration professionnelle et des travailleuses d’expérience ayant pavé la voie. Elle y perçoit un mariage précieux entre transmission, courage et espoir.

 

Pour Nathalie, ce gala célèbre autant le courage individuel que la force collective d’un mouvement encore trop discret.

L’avenir en mode transmission

Alors qu’elle évoque la préretraite, Nathalie insiste : elle ne compte pas vraiment s’arrêter à 100 %. Nourrie par les rencontres, les idées et les projets, elle souhaite rester active dans des mandats ciblés ou des implications ponctuelles. Elle se reconnaît dans un esprit entrepreneurial discret, mais engagé : « J’ai toujours travaillé comme si c’était ma propre entreprise », dit-elle.

« On n’a pas besoin d’être sur la scène pour faire une différence. » Ajoute-t-elle.

Son souhait : continuer à faire avancer les autres, tout en accompagnant la relève, car pour elle, « la relève, ce n’est pas une menace, c’est une promesse ».

 

Un message à l’image de son parcours : généreux, lucide et profondément humain.