Pendant deux mois, Chloé Rouvière et Yaël Willems ont troqué leur quotidien d’étudiantes françaises pour une immersion humaine et professionnelle au Quartier de l’emploi.
Deux parcours uniques, une même aventure : celle de grandir en sortant de sa zone de confort. Parce qu’un stage, c’est bien plus qu’une étape scolaire — c’est une vraie rencontre avec soi-même.
Chloé : "Sortir de ma zone de confort m’a appris à lâcher prise."
À 19 ans, Chloé Rouvière, étudiante en BUT Techniques de Commercialisation à Valence, a choisi de faire son stage en marketing digital au Québec, un projet proposé et devenu réalité grâce à son IUT et la collaboration du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. Si l’idée de partir l’enthousiasmait, elle avoue avoir eu quelques appréhensions; c’était son premier voyage seule, loin de sa famille et pour autant de semaines.
« J’avais peur de ne rien comprendre à cause de l’accent… et je pensais que j’allais mal manger comme aux États-Unis ! »
Rapidement, la chaleur humaine des Québécois, la gentillesse de sa famille d’accueil, et l’ambiance conviviale au Quartier de l’emploi l’ont mise en confiance. Dès sa première journée, elle est plongée dans le feu de l’action avec un gros bain de foule lors du gros événement annuel, le Salon de l’emploi.
« J’étais stressée, je ne savais pas du tout ce qu’on attendait de moi, mais c’était super intéressant. »
Au fil des semaines, Chloé a gagné en autonomie, elle a exploré les différents outils des communications numériques et elle a participé à plusieurs projets et événements. Elle a surtout appris à s’ouvrir aux autres et à se faire confiance.
« Je me suis sentie de plus en plus à l’aise, autant dans les échanges avec les gens que dans la création de contenu. »
Cette expérience lui a aussi permis de mieux cerner ses intérêts professionnels :
« Je sais que j’aime travailler sur des projets variés. J’ai besoin de changement pour rester motivée. »
Yaël: "J’ai découvert que je pouvais m’en sortir seule, dans un autre pays."
Originaire de Brive-la-Gaillarde, Yaël Willems, également 19 ans, étudie en BUT Gestion des entreprises et des administrations, spécialité ressources humaines. Dès qu’on lui parle de l’opportunité d’un stage au Québec, elle n’hésite pas :
« J’ai toujours eu envie de découvrir d’autres pays. Je ne pensais pas que ce serait possible pendant mes études. »
Avant même son arrivée, elle échange avec sa famille d’accueil, une dame et son petit chien, et elle se sent rapidement en confiance.
« On s’était parlé avant sur Facebook, ça m’a rassurée. Je me suis sentie bien dès le début et je me sentais comme à la maison. »
Professionnellement, Yaël a pu concrétiser ses acquis et apprendre de nouvelles choses, notamment grâce à un futur projet pour le Quartier de l’emploi :
« J’ai adoré travailler sur les questionnaires de satisfaction. Ça m’a permis de rencontrer tout le monde et d’analyser les résultats. »
Elle repart avec une confirmation importante :
« Je sais que je veux continuer dans les ressources humaines. »
L’accent, la météo, la solitude : s’adapter, une étape à la fois
Pour les deux jeunes femmes, certains aspects de la culture québécoise ont demandé un petit temps d’adaptation : l’accent, les expressions locales (mention spéciale à “être allumée” pour Chloé), la nourriture… et surtout la température!
Yaël : « Je savais qu’il pouvait faire froid au printemps, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point. Je ne ferais pas ce stage en plein hiver, c’est sûr! » m’affirme-t ’elle.
Si l’éloignement a été plus difficile pour Chloé, très proche de sa famille, Yaël s’y est adaptée plus facilement, ayant déjà l’habitude de vivre seule.
Ce qu’elles retiennent de l’expérience
Chloé retient une belle évolution personnelle : elle s’est sentie plus confiante, plus créative et plus ouverte.
Yaël repart avec une assurance nouvelle : elle peut s’adapter seule dans un autre pays, tout en confirmant son intérêt pour les RH.
Et les deux sont unanimes :
« Oui, on le referait. Oui, on le recommande. » Termine-t-elle.
Faire un stage, c’est bien plus qu’acquérir de l’expérience.
C’est souvent le déclic qui révèle nos forces, nos envies… et ouvrent de nouvelles perspectives.
Parfois, il suffit d’oser partir pour mieux se retrouver.