Marianne Lambert avait besoin d’une réorientation professionnelle et c’est au Quartier de l’emploi qu’elle s’est adressée. (Photo Gracieuseté)

Un processus ancré sur la nouvelle réalité de Marianne

LES CHRONIQUES DU QUARTIER

Le Canada Français, N°43 – jeudi 04 juillet 2019

Par Manon Racine.

Un processus ancré sur la nouvelle réalité de Marianne

Au Quartier de l’emploi, grâce au soutien financier de Services Québec, nous côtoyons chaque jour une clientèle fort diversifiée qui vit ou a vécu différents parcours. Notre rôle: mettre tout en œuvre pour que ces personnes se sentent écoutées, accueillies à bras ouverts dans nos services et surtout, qu’elles retrouvent le chemin vers un emploi à leur mesure. Ce mois-ci, Marianne Lambert a accepté de nous raconter son parcours et les divers chemins qu’elle a empruntés avant de se faire diriger par Services Québec vers le Quartier de l’emploi.

Son histoire débute en novembre 2010 lorsqu’elle se fait happer par une voiture à deux reprises. Dès lors, sa vie bascule et les conséquences sont nombreuses. Passant d’un spécialiste à l’autre, Marianne comprend rapidement que cet accident aura de gros impacts sur son avenir et qu’elle ne pourra plus exercer son métier comme avant.

À ce moment-là, elle est auxiliaire aux services santé à domicile à temps plein. Son travail est physique, elle aide les bénéficiaires à se lever, à prendre leur bain, etc. «Comme un travail à temps plein était maintenant impossible pour moi, j’ai opté pour un poste à temps partiel en devenant auxiliaire en soins palliatifs, toujours à domicile. J’avais moins de patients par jour et par semaine, je tentais de garder la tête hors de l’eau, mais le mal me laissait complètement épuisée à la fin de mes journées», me raconte-t-elle.

Les douleurs perdurent, malgré toutes les démarches entreprises, et Marianne se retrouve tout d’abord sur le chômage-maladie et finalement sur l’aide sociale.

 

La réorientation

C’est alors que Marianne rencontre Services Québec qui la dirige vers le Quartier de l’emploi pour effectuer une réorientation professionnelle.

«Je préférais ne pas faire partie d’un groupe pour ma démarche, j’ai donc été admise au service “Vers l’emploi” où j’ai eu des rencontres individuelles avec une conseillère et j’ai participé à des ateliers à la carte que j’ai choisis. De cette manière, nous avons exploré mes forces, mes opportunités, mes désirs et mes besoins, toujours en fonction de mes limitations physiques. Le travail en usine, les positions stationnaires debout de longue durée et le travail nécessitant une grande capacité physique ont été écartés. Financièrement et physiquement, je ne désirais pas faire un retour aux études. Nous avons regardé toutes les possibilités ensemble.»

 

La nouvelle voie

Au terme de sa démarche d’orientation, Marianne opte pour un travail administratif. Elle se joint donc aux diverses formations offertes au Quartier de l’emploi, dont une mise à niveau avec le logiciel Word, entre autres.

Outillée d’un nouveau curriculum vitae (CV) tendance, elle s’investit pleinement dans sa recherche d’emploi, révise les bonnes pratiques en entrevue et découvre les nouveautés telles que la recherche d’emploi sur Internet.

«Lors d’une de nos rencontres, ma conseillère m’a parlé de l’opportunité de devenir accompagnatrice auprès de la clientèle en adaptation scolaire au Cégep. J’ai acheminé mon CV et j’ai été engagée sur appel. Je n’aurais jamais pensé à cette opportunité. Ce travail me permet de poursuivre le travail que j’aimais tant sans être incommodée par mes limitations physiques.»

Comme ce travail est sur appel, Marianne continue ses recherches qui l’amènent à postuler pour un emploi d’adjointe administrative à l’Association de la paralysie cérébrale du Québec, bureau de Saint-Jean-sur-Richelieu. «Mon expérience passée m’a aidée à décrocher le poste. La compréhension de la réalité des bénéficiaires et des besoins de leur famille, ce sont des atouts pour l’association et ça m’a permis de retrouver confiance en mes capacités, et de mettre à profit les 15 années que j’avais effectuées en tant qu’auxiliaire à domicile.»