À l’origine, une était coiffeuse, l’autre fleuriste, une autre était éducatrice en service de garde, une entrepreneure et deux exerçaient le métier d’enseignante. A priori, on ne voit pas trop ce qu’elles ont en commun outre le fait d’avoir eu recours aux services de l’organisme. Voyons ensemble leurs parcours.
Audrey était coiffeuse. À la suite de la perte de son emploi, une grande remise en question l’a amenée au COFFRE à Saint-Hubert. « Je passais devant l’organisme tous les jours, je m’y suis arrêtée et j’ai pu commencer un programme de groupe. Lors de nos explorations, j’ai compris que j’étais faite pour la relation d’aide. Je suis retournée au Cégep et j’ai poursuivi à l’Université en développement de carrière. »
Maryse était fleuriste. Désirant faire un retour aux études et changer de carrière, elle est venue faire valider son choix. Elle raconte : « J’avais déjà fait de la comptabilité, je savais que j’aimais ça et que ça m’assurait une sécurité d’emploi. Étant jeune, si j’avais eu l’option de faire une vraie démarche d’orientation, j’aurais su, dès le départ, que le domaine de la fleuristerie n’était pas pour moi. Au COFFRE, j’ai confirmé mon choix pour l’administration et je suis ensuite allée compléter une AEC (attestation d’études collégiales) en bureautique et comptabilité. »
Emmanuelle était éducatrice en service de garde. « En 2009, j’ai ressenti le besoin de faire une réorientation de carrière. Le bruit ainsi que l’apport
physique nécessaire pour être éducatrice et le besoin de plus de défis ont fait en sorte que je ressentais le désir de changer de carrière. Je me voyais
effectuer le travail des conseillères en emploi que j’ai rencontrées au sein de l’organisme. J’ai donc opté pour un certificat à l’Université du Québec à
Montréal (UQAM) en développement de carrière », m’explique-t-elle.
De son côté, Jessica était entrepreneure. Elle avait déjà fait ses études en communication, mais se retrouvait devant trois options possibles. « Je cherchais un service professionnel en orientation pour confirmer mes choix et mes options. J’avais effectué plusieurs recherches. C’était complexe et je voulais rapidement savoir où aller. J’ai beaucoup hésité à prendre les services. Je croyais que tous les OBNL (organisme à but non lucratif) étaient composés exclusivement de bénévoles, puisque le service était sans frais. Quelle surprise à mon arrivée au Quartier ! »
Lilia est arrivée du Mexique en janvier 2020, pays où elle enseignait le français à l’université pour préparer les étudiants vers l’immigration en
France ou au Québec. Dans l’attente de son permis de travail, elle en a profité pour faire du bénévolat, s’impliquer dans sa nouvelle région. Ses pas l’ont
portée jusqu’à L’ANCRE. « J’ai commencé à être interprète interculturelle ici, en attendant de pouvoir trouver un emploi. Ça m’a permis de faire un lien avec mon passé et de me faire connaître. »
Martine était bachelière en adaptation scolaire. Vivant plusieurs questionnements face à son emploi, elle décide de rencontrer une conseillère du COFFRE qui lui suggère de faire un stage à l’Envol, un organisme aidant les jeunes mères monoparentales. Martine ajoute : « J’ai travaillé quelques années dans cet organisme, j’ai pu y acquérir de l’expérience auprès des jeunes mamans. »
À la fin de ses études, Audrey est venue faire son stage au COFFRE, elle a été engagée et elle est maintenant conseillère en emploi pour le programme Options Compétences +.
Maryse, notre ancienne fleuriste, a occupé pendant neuf ans le poste d’adjointe administrative pour le Quartier de l’emploi. Tout récemment, elle a été promue adjointe à la direction.
Emmanuelle est devenue conseillère en emploi à la suite de ses études. Elle travaille maintenant pour Cibl’Emploi, programme du Droit à l’emploi, spécialisé pour la clientèle de 50 ans et plus. Ces participantes et participants lui ressemblent davantage. Emmanuelle se sent plus près d’eux puisqu’ils ont le même vécu.
Jessica poursuit sa carrière en communication. Elle est maintenant agente de communication au sein du service L’ANCRE, pour l’accueil et l’intégration des personnes issues de l’immigration.
De son côté, Lilia a obtenu son permis de travail après 18 mois d’attente. L’ANCRE étant à la recherche de personnel, c’est donc tout naturellement que Lilia est devenue conseillère en régionalisation, accueil et installation.
Depuis bientôt 20 ans, Martine est à la tête de l’organisme Jeunes mères en action, organisme créé notamment grâce au COFFRE. Il offre des services spécialement adaptés aux besoins des mères et de leurs enfants. Cet organisme a permis la construction de la Maison Dorimène-Desjardins, composée de 24 logements sociaux, la création d’un centre de jour et d’une garderie nommée Frisbi et compagnie.
Finalement, le lien fort qui les unit toutes est simple : à la suite d’un passage au sein du Quartier de l’emploi (qui regroupe le COFFRE et le Droit à l’emploi dont fait partie L’ANCRE), ces femmes ont décidé d’y poursuivre leurs carrières. Elles, qui ont eu recours aux services, sont maintenant là pour accompagner d’autres personnes vers un nouveau départ. 40 ans d’histoire, c’est aussi ça !
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