Sur la photo, dans l’ordre habituel : Valérie Huppé, Ana Julia Diniz et Dorina Caraulan. (Photo Courtoisie)

Lorsque l’intégration et l’union font la force

LES CHRONIQUES DU QUARTIER

Le Canada Français, N°4 – jeudi 1er octobre 2020

Par Manon Racine

Lorsque l'intégration et l'union font la force

Il existe un proverbe qui dit : « Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin ! ». Au cours des prochains mois, dans cette chronique, je partagerai avec vous de belles histoires sur la force et le pouvoir d’être ensemble. Débutons, sans plus attendre, par l’histoire de Ana Julia Diniz et le partenariat en place, entre La Relance et le service L’ANCRE, pour l’accueil et l’intégration des personnes issues de l’immigration.

Ana Julia est arrivée au Québec en janvier 2018 après avoir quitté le Brésil. Dès la semaine suivante, elle débute son apprentissage du français à La Relance – Centre d’éducation des adultes. « À ce moment-là, je ne savais même pas dire bonjour ! », me dit-elle en riant. Ana Julia parlait le portugais et l’espagnol, mais plus que tout, elle avait un désir immense d’apprendre.

« À La Relance, nous apprenons le français, oui, mais on apprend tellement plus que ça. Dans cette école, il y a beaucoup d’adultes qui sont là, tout comme nous, pour apprendre, nous sommes donc en contact constant avec des Johannais. Comme je ne suis pas trop timide, je me suis rapidement mêlée aux autres pour en apprendre davantage sur la culture, la vie au Québec. »

Des ateliers pour les nouveaux arrivants

Dorina Caraulan, enseignante en francisation à La Relance, me parle de ce programme. « Depuis cinq ans, La Relance offre des cours de français à temps partiel, à temps plein, de jour ou de soir, en présentiel ou à distance, selon les besoins. Le partenariat entre L’ANCRE et nous existe depuis septembre 2016. Ensemble, nous avons établi un calendrier avec des ateliers mensuels fixes qui permettent la réussite et l’intégration durable à la société québécoise des personnes immigrantes. »

Mais sur quoi portent ces ateliers ? « Les sujets abordés sont nombreux, dont entre autres l’hiver au Québec, les impôts, le marché du travail, les ressources du milieu, le système bancaire canadien et même sur l’achat d’une maison. Ces ateliers permettent le réseautage entre les gens, de faire connaître les services offerts sans frais par L’ANCRE et améliorent la qualité de vie des nouveaux arrivants », me raconte Valérie Huppé, formatrice interculturelle, au service L’ANCRE.

La suite logique

Pour Ana Julia, enseignante au primaire au Brésil, trouver un emploi au Québec était la suite logique à mettre de l’avant après son apprentissage de la langue. Moins de trois mois après son arrivée, elle débute ses activités de bénévolat dans une garderie, démarche qu’elle aura faite seule, pour obtenir une expérience de travail en sol québécois.

Par la suite, lorsque la maîtrise de la langue fut plus facile, elle s’est tournée vers les services en employabilité de L’ANCRE pour rédiger son CV et obtenir un accompagnement pour intégrer le marché du travail. Voyons maintenant où elle en est.

« J’ai trouvé un emploi à temps plein en garderie auprès des enfants de 4-5 ans, en prématernelle. Je prépare ceux-ci pour l’école et je retrouve un peu l’emploi que j’occupais au Brésil. Mon travail me permet de pratiquer et d’apprendre chaque jour davantage le français. »

 

Saviez-vous que?

Saviez-vous qu’au mois d’octobre, il y a la semaine québécoise des rencontres interculturelles ? Du 19 au 25 octobre, une panoplie d’activités seront offertes pour promouvoir la diversité et l’apport de la multiculturalité à la société québécoise. Le service L’ANCRE, du Quartier de l’emploi, sera de la partie et vous présentera un événement en direct avec le chanteur Corneille qui abordera le thème : « On se ressemble plus qu’on pense ! » Les détails suivront sous peu. Restez à l’affût !