Philippe McGregor a retrouvé le bonheur au travail. (Photo Le Quartier de l’emploi) 

L’aboutissement d’une démarche gagnante

LES CHRONIQUES DU QUARTIER

Le Canada Français, N°52 – jeudi 3 septembre 2020

Par Manon Racine

L'aboutissement d'une démarche gagnante

En janvier 2018, dans cette même chronique, nous avons fait la rencontre de Philippe McGregor, un homme déterminé de 38 ans, père de deux
enfants, qui a pris la grande décision de se choisir. Depuis longtemps, Philippe travaillait avec des horaires atypiques et son salaire était
incertain, dû au fait qu’il était rémunéré à commission.

Après une visite au Quartier de l’emploi, Philippe décide de retourner aux études pour l’obtention d’un AEC (Attestation d’Études Collégiales) en
mécatronique. Ce programme est un amalgame de mécanique, robotique, informatique, électronique et de programmation.

Fin juillet 2019, Philippe termine sa formation, dans le peloton de tête, tel qu’il en avait l’ambition. C’est avec un stage de quatre semaines qu’il
clôture ses études et qu’il consolidera la promesse d’emploi faite par l’employeur.

Plus d’une année est passée depuis et c’est un homme heureux, accompli et pleinement sur son X qui me raconte son intégration réussie sur le marché du travail.

« Grâce aux cours que j’ai suivis, une multitude d’options s’offraient à moi. C’est un de mes professeurs qui m’a parlé d’une compagnie de Cowansville qui œuvre dans la fabrication de pièces de haute précision, entre autres pour le milieu militaire, aéronautique et médical.

« Je suis allé rencontrer les propriétaires chez Les ajustages Altech et c’est là que j’ai eu le coup de foudre pour cette compagnie, poursuit-il. La propreté des lieux, la culture d’entreprise, les valeurs et bien sûr la complexité du travail à accomplir étaient exactement ce que je recherchais. »

Stabilité et bonheur

Lorsque j’interroge Philippe McGregor sur le chemin parcouru, il me mentionne d’entrée de jeu qu’il n’a aucun regret.

« Je vis beaucoup moins de stress, d’incertitude face à ma situation financière, et ma qualité de vie a nettement augmenté, ajoute-t-il. J’ai des horaires stables, des congés en même temps que ma famille, je suis là tous les soirs avec eux ; j’ai plus de temps aussi pour moi, car je termine à midi le vendredi. La stabilité vient aussi du fait que cette entreprise est en expansion, que je vois les opportunités de grandir au sein de celle-ci et surtout que je m’y sens à ma place. J’ai retrouvé le sourire, le bonheur d’aller travailler et mes week-ends en famille. »

Haute précision et minutie

Sa décision de se joindre à une entreprise familiale œuvrant dans l’usinage de haute précision ne s’est pas prise au hasard. Perfectionniste et voulant toujours se dépasser, Philippe ne se donne pas toujours le droit à l’erreur. Ce stress de performance fait partie de ce qu’il est, de ce qu’il désire offrir comme niveau de qualité de travail à son employeur.

« Étant donné que nous sommes environ 20 employés, j’ai davantage de défis et la rapidité d’apprentissage est plus grande. Je veux être le plus polyvalent possible aussi. Ma formation m’a ouvert tellement d’horizons et je peux dire que j’ai de nombreuses cordes à mon arc », me raconte-t-il.

Parcours

En terminant, Philippe nous parle de son parcours et de ce qu’il aimerait dire à une personne qui hésite à retourner aux études, à l’âge adulte.

« Si j’avais un conseil à donner, ce serait d’inciter les gens à foncer, à être à l’écoute de leurs besoins. Pour ma part, suite aux tests de personnalité que j’avais faits avec ma conseillère, j’ai eu quelques surprises. J’ai découvert que le domaine de la vente, ce n’était vraiment pas pour moi, que j’étais très attiré par les nouvelles technologies, que l’informatique était aussi un intérêt dominant.

« Je savais en arrivant au Quartier de l’emploi que je voulais me réorienter, mais pour faire quoi ? Je n’en avais aucune idée, enchaîne-t-il. Cette rencontre a changé ma vie ! Ma conseillère m’a donné le courage de foncer, j’ai reçu un excellent service et beaucoup d’écoute sur ce que je voulais pour l’avenir. Face à une personne qui hésiterait, je lui dirais : vas-y, essaie. Le bonheur est au bout de la ligne ! »

Manon Racine est agente de communication au Quartier de l’emploi et sa chronique paraît tous les premiers jeudis du mois.