J'ai eu un déclic! J'aimerais faire ce que tu fais.
Voici comment tout a commencé… Sans plus attendre, laissez-moi vous raconter deux parcours similaires. Deux retours aux études tardifs. Deux personnes qui désiraient, plus que tout, faire un changement positif autour d’eux et qui ont choisi de s’investir dans leur carrière. L’un ayant fait découvrir à l’autre son métier, les voilà maintenant devenus collègues. Voici donc l’histoire de Éric et Denise du Quartier de l’emploi.
Pour Éric Villeneuve, tout a débuté à la suite du décès d’un membre très proche de sa famille. Ce deuil a bouleversé ses valeurs et remis beaucoup de choses en question dans sa vie.
« Je travaillais dans la restauration, j’étais à la fin vingtaine et là, tout a basculé. Je voulais un changement significatif pour améliorer ma qualité de vie, je me suis arrêté pour faire le bilan et j’ai consulté un conseiller d’orientation. À la suite de cette rencontre, j’ai réalisé que j’avais beaucoup d’intérêt pour ce métier, mais j’avais de très gros doutes sur mes capacités à intégrer une formation universitaire de cinq années.
« Réussir à l’école avait toujours été très exigeant pour moi, enchaîne Éric. L’idée d’obtenir une maîtrise me semblait vraiment un gros projet. Pourtant, j’ai réalisé que lorsqu’on est à la bonne place, tout est possible. » Ce dernier est maintenant conseiller d’orientation depuis presque 20 ans et conseiller formateur au programme Déclic-45.
Denise Pardiac
Denise Pardiac a fait plusieurs métiers, passant d’infirmière auxiliaire à agente immobilière. En 2009, elle participe à une séance d’information d’Emploi-Québec (aujourd’hui Services Québec) au Quartier de l’emploi et on lui parle du programme Déclic-45. Désirant changer de carrière, elle commence la démarche et c’est là qu’un bon matin, Denise énonce ceci à Éric : « J’ai eu un déclic. J’aimerais faire ce que tu fais ! ».
Voici ce qu’elle me raconte : « J’ai vraiment aimé mon expérience. J’étais bien et heureuse durant le programme, alors je me suis dit que je voulais que tout le monde soit comme moi, que j’aimerais en faire un métier. J’ai toujours été dans la relation d’aide, le besoin d’avoir un impact positif pour les autres. »
Oui, mais...
Pour Denise, ce retour aux études doit aussi s’accompagner d’un déménagement vers Sherbrooke. « Quand ça fait plus de 30 ans qu’on a quitté l’école, y retourner fait peur. Avec cette décision, j’avais l’impression de sauter dans le vide, mais je savais qu’Éric était en quelque sorte un parachute pour moi, qu’il serait là en cas de besoin », explique Denise.
Elle poursuit : « La première année a été plus difficile, car rester assise toute la journée, écouter les professeurs et assimiler toute la théorie, c’était tout un défi. Je me suis aperçue que ma mémoire n’était plus ce qu’elle avait été. »
La suite
Son diplôme de conseillère en emploi en mains, Denise revient sur la Rive-Nord et à Montréal où elle travaille auprès des jeunes femmes et personnes immigrantes. Cependant, son désir de revenir aux sources en Montérégie est toujours bien présent.
Elle ajoute : « J’aime la diversité, j’aime aider les gens et c’est un métier qui évolue tous les jours, car le domaine de l’employabilité change constamment. Quand j’ai pris connaissance du poste de conseillère en emploi pour L’ANCRE, j’ai tenté ma chance. Me voilà donc de retour au Quartier de l’emploi ! Ce travail cadre parfaitement avec mes intérêts, mes valeurs. Œuvrer auprès de la clientèle immigrante, ça me permet de voyager avec eux en écoutant leur parcours ; je peux dire que j’ai trouvé ma place. »
Denise peut maintenant rendre les gens heureux, comme elle le désirait depuis longtemps. Lorsque je la croise dans les corridors, le sourire que je perçois, malgré la présence du masque, parle beaucoup. Longue carrière à Éric et Denise en espérant qu’ils sauront continuer à inspirer autour d’eux. Oser… Croire en ses rêves… Foncer ! Tout est possible !
