Explorer pour mieux choisir, une étape déterminante
Une toute nouvelle année débute à l’instant et avec elle, un lot d’espoir et de questionnements sur ce que la vie nous réserve. Interrogations, rêves et choix sont aussi à prévoir lors d’une démarche au Quartier de l’emploi, mais tout ceci se fait avec l’accompagnement d’expertes et d’experts en la matière qui sont à l’écoute, en parcourant différentes étapes cruciales vers une décision éclairée.
« Le parcours d’orientation est sur le principe d’un entonnoir. Au début, nous mettons en commun les intérêts de la personne, ses aptitudes, ses compétences. À ceci s’ajoutent la connaissance du milieu du travail, la réalité actuelle du marché, les formations requises.
« Une fois analysées, ces données nous guident vers les options à envisager. L’exploration d’une profession, sur le terrain, par le biais de stages d’observation est une des étapes déterminantes d’une démarche complète d’orientation », nous explique Caroline Lessard, conseillère d’orientation au COFFRE.
« Lorsque nous arrivons à l’étape des visites exploratoires, le but recherché est que chacune des personnes puisse, autant que possible, aller valider trois options sur le terrain. Ceci permet de confirmer le choix final, de savoir si la représentation qu’on se faisait d’un emploi est la bonne, de voir si ce travail nous convient réellement et qu’il est en accord avec nos intérêts et nos valeurs. Cette étape porte beaucoup d’espoir en elle et s’avère décisive pour la suite. Il est donc important d’envisager plus d’un projet et d’ouvrir les portes à toutes les options possibles », ajoute Mme Lessard.
Caroline Régnier fut l’une des personnes pour qui l’exploration en milieu de travail fut révélatrice. En 2009, participante au COFFRE, Caroline entame un processus d’orientation. Cette maman à la maison et serveuse désire faire un changement marquant en accord avec son côté analytique, social et artistique.
Elle nous parle ainsi des choix qui se sont présentés à elle : « J’avais toujours rêvé de faire carrière auprès des enfants, j’étais très attirée par l’éducation spécialisée. Lors de ma démarche, il s’est avéré que mon profil pouvait être également lié au milieu de l’informatique par l’analyse, la recherche de solutions, la résolution de problèmes, le service à la clientèle aussi.
« Mon plan A était l’éducation spécialisée, mais j’ai décidé, malgré tout, d’aller faire deux stages d’observation pour voir la réalité de ces deux professions totalement différentes », enchaîne-t-elle.
Lors de son stage en éducation spécialisée, Caroline réalise rapidement que le métier ne correspond pas à ce qu’elle avait imaginé. Cependant, son passage dans une grosse compagnie au sein du département TI – technologie de l’information lui ouvre un monde de nouvelles possibilités. « Heureusement qu’on fait l’exploration sur le terrain avant les études, car je constate que j’aurais été malheureuse, confesse-t-elle. J’étais monoparentale, je ne pouvais pas me permettre financièrement de me tromper. Je suis retournée aux études suivre un DEP (diplôme d’études professionnelles) en informatique. C’est un milieu très « gars », j’étais la seule fille dans ma classe. »
En 2019, le monde de l’informatique est encore majoritairement masculin, car seulement 12 % de femmes y œuvrent. Caroline nous raconte son cheminement.
« Mon parcours m’a amenée à travailler dans de grosses usines, dans le domaine hospitalier, public et privé, sur la route aussi et maintenant dans une PME. Je suis toujours pas mal la seule femme dans les équipes et ça ne me dérange vraiment pas. Ce que j’aime de l’informatique, c’est d’être toujours en apprentissage, toujours au cœur de l’action, les technologies, ça change tout le temps. On touche à tout, on aide les gens et je pense qu’une femme est plus à l’écoute, plus structurée aussi », me dit-elle en s’esclaffant.
« Je ne regrette aucun de mes choix, je regarde le chemin parcouru depuis dix ans et je suis fière d’être toujours là. En 2009, j’ai choisi de faire un investissement sur mon avenir et de croire en mes capacités. Ne te cherche pas d’excuses, fonce », de conclure notre technicienne en informatique.
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